No hell?

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J'y arrive pas.

La trêve de Noël. J'y arrive pas.

Ca fait quelques années déjà que j'ai l'impression, chaque année, de fêter Noël avec ma famille pour la dernière fois. Je n'ai rien contre la fête de Noël en elle-même. Pas plus hypocrite que n'importe quel autre jour de l'année dans notre belle société occidentale. Et puis les gens se sentent parfois obligés d'être plus aimables que d'ordinaire, ce qui est assez reposant. Les seules véritables raisons que j'ai de haïr la période des fêtes, ce sont les décorations moches et les basses apocalyptiques des hauts-parleurs de la Grande Roue lilloise.
Mais je sais pas. Je ne me souviens pas, ces six dernières années, d'un Noël où j'ai pas fini par pleurer. C'est la délicieuse période où les névroses familiales refont surface dans toute leur splendeur, où le schéma-sclérose se révèle au grand jour, immuable et inextricable. C'est la période où je suis plus convaincue que jamais que je ne pourrai pas avoir d'enfant. Où je réalise à quel point je ne partage rien avec ma famille proche. La génétique étant ce qu'elle est, on a pourtant des traits communs, ô combien. Précisément, ce que nous redoutons en nous-mêmes, nous le haïssons chez les autres. Noël a un toujours un arrière-goût amer, dégueulasse. On a la volonté de faire la paix sans en avoir le désir.

La soi-disant hausse des suicides à l'approche de Noël m'a toujours parue assez plausible.

Cela étant, je me suis aperçue d'un truc. J'ai plus ou moins arrêté les wishlists, que ce soit d'achats ou de souhaits. Manque d'ambition? Peut-être... Détachement des désirs matériels? Disons que je focalise moins dessus. Peut-être que j'aime simplement plus ma vie aujourd'hui qu'il y a un an. C'est l'impression que j'ai. Ca fait longtemps que j'ai pas ressenti cette sensation d'un vide à combler.

2010.
Januar. Je rencontre Nai.
Februar. A new dawn arrives.
März. Je vois Arch Enemy et Samael en live, et commence à faire la connaissance hésitante d'Ethan.
April. Peter Steele meurt. Je tourne deux courts-métrages, dans la souffrance. Au cours du deuxième, je rencontre Batman.
Mai. Birthday XVII. Un peu pourri. Mais tout de même...
Juni. Je passe mon bac littéraire, et j'apprends à mon grand damn que je suis acceptée en prépa.
Juli. Je réalise un rêve avec le concert de Rammstein.
August. Unforgettable Edimburgh. Je rencontre successivement Le Russkov (hi Vania! :D) et Malky.
September. Traînée par les pieds, j'entre en hypokhâgne A/L et je rencontre ma nouvelle famille : les HK3.
Oktober. Je vois Shining, collée à la scène, littéralement subjuguée ; coup de foudre.
November. Première soirée fantôme à mon domicile. Nai squatte chez moi pour un temps tandis que je subis les affres de la prépa lettres.
Dezember. Putain... Déjà?

Bon, vous l'avez compris, c'est la minute gaaay, totalement gratuite, et donc indispensable, et ce même si personne ou presque n'a l'adresse de ce blog. A  tout ceux qui ont contribué à faire de 2010 sans doute l'une des plus belles années de ma vie, l'une des plus riches en tout cas. Je vois vos visages, plus ou moins proches, je me souviens plus ou moins bien des moments passés ensemble. Merci. Je remercie chaque jour Odin, Serguei Eisenstein, Lemmy Kilmister et d'autres Dieux puissants d'être entourée de gens comme vous. Si vous vous sentez sincèrement concerné par ces mots, c'est certainement le cas. En un mot comme en cent...

K i i t o s . ♥

J'imagine que c'est ça, la mmmâgie de Nâwel. Huhu. Veillez à extorquer autant d'oseille que possible à vos aïeux et à vous gaver de petits fours demain soir, puis à reposer votre foie d'ici les beuveries du Nouvel An. Kidnap the Sandy Claws, lock him up real tight, throw away the key and then, turn off all the lights! 8D Mais au cas où certains n'aimeraient pas Koяn - ils ont pourtant tort... -, un peu de poésie auditive norvégienne, légèrement plus classe qu'un sapin qui clignote.