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✝ Gloom in Bloom IV ✝
13 août 2011

Not unlike the waves

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Nymphorm 029
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J'aime beaucoup la montagne. Ce qui est dommage lorsque, comme moi, on vit dans le Nord-Pas-de-Calais (fort heureusement, nous avons les terrils pour faire illusion).

Mais enfin, si trve pagan que l'on soit, ne l'oublions jamais : Mère Nature peut être une sacrée truie, et le corps humain tourne sous Windows 98. Bref. J'ai fait une réaction allergique à l'air pur. Il m'est arrivé de me réveiller en pleine nuit, entortillée dans mon sac à viande, avec la nette impression que j'allais mourir étouffée ou que mon nez allait exploser. (Nota : les gîtes de montagne sont ce que l'on nommerait en banlieue parisienne des marchands de sommeil. Il est impossible de décéder tranquillement dans un dortoir de douze personnes, et plus impossible encore de se lever la nuit. Aaah...) Sans mentionner les aggressions d'insectes divers à l'encontre de ma personne. Ca m'apprendra à épargner la vie des araignées, ça ; bande d'ingrats.

Mais enfin. Après cinq jours de marche en compagnie de mon père et d'un charmant âne porteur de bagages, le ciel du Queyras s'est couvert, et il fut temps de mettre les voiles. On est rentrés par les routes de montagne noyées de brume en écoutant Emilie Autumn ; grand moment. De manière générale, j'ai vu des paysages à couper le souffle, qui humilient n'importe quelle construction d'origine humaine. Et je me suis baignée dans des lacs et des torrents. (Pas d'autre photo que celle ci-jointe pour le moment ; d'une part parce que je n'ai toujours pas de compte Flickr Pro, d'autre part parce que la nullité de mes photos alpines m'a foutu, au retour, un sacré coup dans les gencives.) En somme, rester un peu plus longtemps m'aurait sans doute fait le plus grand bien, le temps que mon corps se fasse à l'idée. Mais me voilà rentrée. Retour à la vie d'ermite à laquelle j'aspire en ce moment.

J'ai quitté Schifeul deux jours après avoir regagné le Sanctuaire. Malgré ma relative apathie émotionnelle en ce moment (imaginez une éponge tellement gorgée d'eau qu'elle n'absorbe plus rien et bave paresseusement sur un coin d'évier), ça n'a pas été facile. Difficile d'assumer ses sentiments et ses choix. Difficile de briser quelqu'un que l'on aime énormément. Mais c'était ça maintenant ou pire plus tard. Je ne supporte plus que qui ce soit, pour le moment, ait une quelconque forme de prérogative sur ma personne. J'ai besoin de me protéger. Je ne peux donner que ce que j'ai.
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Thé froid, eau tiède. La pluie dure, indifférente et laborieuse.
Quel étrange mois d'août.

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